[Plan sur Jean Côté qui parle, en intérieur.]
Jean Côté : Bonjour, Jean Côté, je suis directeur scientifique du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie. On est dans nos locaux, ici, à Chandler.
[Musique de fond commence, plans successifs d’une plage.]
On est à la fin de la Baie des Chaleurs, début du secteur Rocher-Percé. Et c’est un secteur où il y a effectivement beaucoup de pêcheurs de homards.
[Plan sur le rocher Percé, sur un bateau amarré à quai puis sur la mer et finalement sur une côte.]
Depuis longtemps, le Regroupement des pêcheurs agit parce qu’il veut une pêche durable. Évidemment, on est une petite pêcherie.
[Retour sur Jean, musique s’arrête.]
On est 146 capitaines propriétaires. Il y a 12 permis qui appartiennent aux 3 nations autochtones de la Gaspésie. Donc, c’est un petit volume par rapport à tout ce qu’on retrouve. Qui nous provient, ne serait-ce que des Îles-de-la-Madeleine, où on a 325 pêcheurs. Puis ensuite, c’est sans parler des milliers de pêcheurs à l’Île-du-Prince-Édouard, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve.
[Musique reprend, plan sur un port, et un bateau qui arrive à quai.]
Il y a beaucoup de homards, donc. Puis il y en a une partie qui vient ici, une autre partie qui est exportée, mais ce sont des chiffres que je ne pourrais pas aller dans les détails. En 2010, déjà, on parlait de traçabilité et on a commencé à très petite échelle pour faire des essais.
[Plan sur deux hommes manipulant des cordes pour amarrer le bateau, musique s’arrête.]
Pour nous, c’était important de reprendre une place sur notre marché. Donc, on voulait redorer notre image, ramener le homard en avant-plan. Puis nous, la traçabilité, on se disait « C’est le moyen d’y arriver ».
[Plan sur des caisses transférée du bateau au camion, sur une caisse remplie de homards.]
Puis la façon qu’on avait trouvée, c’était de dire « il faut que ça soit traçable du pêcheur jusqu’au consommateur ». Parce que ce qui se passe entre les 2, pour nous, c’est très difficile de savoir qu’est-ce qui se passe.
[Retour sur Jean qui montre un médaillon.]
Il y a différents acheteurs, différents distributeurs. C’est compliqué. Mais pour nous, on disait « Ah ! L’idée, c’était de trouver un petit médaillon ». Un petit médaillon où on pouvait dire « C’est le pêcheur qui le met lui-même sur le homard à bord du bateau. Ça suit le homard jusqu’à la fin ».
[Vue du site internet avec écrit « Traçable de la mer à l’assiette » et démonstration du fonctionnement.]
Donc le consommateur, il dit « Ah ! Ça vient de la Gaspésie ». C’est certifié et il y a un numéro unique à chacun de nos pêcheurs sur le médaillon.
[Plan sur les mains de Jean, tenant un médaillon avec le logo Aliments du Québec.]
Et puis, oui, j’ai oublié le logo Aliments du Québec. On voulait dire « C’est local. C’est l’achat local. Ça vient de chez vous ».
[Vue sur les pages du site internet.]
Et le petit numéro unique à chacun des pêcheurs, qui est entré sur notre site web monhomard.ca, permettait d’aller voir son pêcheur. Moi, j’aime bien dire aux gens « Vous voyez votre pêcheur ». Cette expérience-là est plus juste une expérience culinaire de manger le meilleur homard au meilleur moment. C’est une expérience culturelle, sociale et traditionnelle parce qu’il y a un vidéo de 30 secondes de chacun de nos pêcheurs. Ça, c’était unique, puis je pense que c’est encore unique, à ce que je sache, sur le web. Cette façon-là de faire la traçabilité puis de se rapprocher des consommateurs.
[Zoom sur une vidéo présente sur le site d’un pêcheur qui pêche des homards et place le médaillon sur leurs pinces, musique reprend.]
Mais la traçabilité est là pour rester, chose certaine. Le consommateur québécois aujourd’hui la demande. Il veut savoir qu’est-ce qu’il mange. Il veut savoir que c’est durable, que c’est sécuritaire. Puis à ma grande surprise, il y a toujours des gens qui l’apprennent à chaque année que notre homard est traçable.
[Retour sur Jean.]
Donc c’est un travail de longue haleine, c’est un travail d’éducation. Puis ça me permet de faire ce que je fais ici avec toi aujourd’hui. C’est de parler de la traçabilité, parler du homard, parler de la pêche, parler de sa biologie, de son état, de l’état de la ressource. Donc, les gens sont intéressés à en apprendre plus puis à aller un petit peu plus loin que juste leur assiette.
[Plan rapprochée sur un pince de homard avec le médaillon.]
La traçabilité nous a permis vraiment de tout faire ça.
[Logo Exploramer.]
[Musique de fond s’arrête.]