[Vue sur Samantha Bois-Roy qui parle, en extérieur, devant des vieux casiers, filets et cordages de pêche.]
Samantha Bois-Roy : Dans le fond, mon nom, c’est Samantha Bois-Roy. Je travaille à l’ACPG, ça fait bientôt 5 ans. Je suis représentante des engins fixes, c’est-à-dire ceux qui pêchent au filet maillant, au casier aussi, puis à la palangre.
[Musique de fond, plans successifs sur de vieux engins de pêche rouillés.]
En fait, là, nous, le programme d’engins fantômes, on a décidé d’initier ça pour nettoyer un peu les océans.
[Retour sur Samantha puis mouvement de caméra vers les engins récupérés.]
Parce qu’on sait qu’il y a beaucoup de perte d’engins durant les saisons de pêche. Puis les engins fantômes qu’on a récupéré, on a des casiers de plus de plusieurs années. On a des chaluts de plus de 40 ans, qu’on a trouvé aussi. Beaucoup de cordages qui restent dans le fond de l’eau. Beaucoup de filets maillants, aussi, qui ont été perdus probablement lors de tempêtes, tout ça.
[Retour sur Samantha, musique s’arrête.]
Puis dans le fond, notre but premier, c’est de nettoyer un peu le golfe pour permettre une pêche durable, responsable. Puis, tu sais, on pense aux générations futures aussi.
[Musique reprend, autres plans successifs de vieux engins de pêche.]
Je vous dirais que dans le golfe présentement, avec les données qu’on a, on a environ plus d’une centaine de mille d’engins perdus depuis toutes ces années-là.
[Retour sur Samantha.]
Donc c’est pour ça que le projet de l’ACPG, c’est vraiment d’y aller de bonne foi. Puis nos capitaines sont très motivés aussi à nettoyer les fonds des océans. Donc on les envoie 10 jours en mer avec un grappin récupérer le plus d’engins possible.
[Différentes vues sur un grapin sur roue.]
L’ACPG, aussi, travaille à innover dans leurs techniques de pêche, à innover aussi dans les engins de pêche.
[Plan sur un port de pêche puis sur des bateaux amarrés et finalement sur un filet de pêche à terre sur le quai.]
Donc on essaie de de s’informatiser. On essaye… Ça fait un peu partie de la roue de l’ACPG. On confectionne, on recherche et on exécute.
[Plan rapproché sur les mains d’un travailleur confectionnant un filet de pêche.]
C’est les 3 entités qu’on a présentement.
[Plan sur des prototypes d’ingénierie dans un couloir puis sur Geneviève Myles qui parle, musique s’arrête.]
Geneviève Myles : Alors on a un intérêt pour l’innovation à partir du moment où un capitaine a un défi à relever ou il veut implanter une nouvelle technologie à bord de son bateau. Ou qui rencontre des défis de main d’œuvre, de manutention…
[Plan sur des hommes déroulant un filet de pêche sur un quai, musique reprend doucement.]
C’est à ce moment-là qu’ACPG Innovation arrive. Puis va faire les démarches avec le capitaine, avec l’entreprise de pêche, pour proposer une solution durable. Puis une proposition qui répond aux besoins du capitaine, puis qui est adaptée à son bateau.
[Musique s’intensifie, plan sur un homme dans une cabine d’un bateau puis sur des bateaux amarrés à quai.]
Olivier Grenier : Mon nom, c’est Olivier Grenier. Je travaille avec Devocean.
[Plan sur Olivier Grenier qui parle, debout devant des bouées.]
Devocean, « Devocéan » en fait, en français. Ça a parti d’un cours où est ce qu’il fallait trouver des enjeux, puis d’avoir trouvé un peu des projets avec des impacts.
[Musique s’arrête.]
Faire progresser l’équipement de pêche pour la protection de l’environnement, puis des écosystèmes. La pêche au casier traditionnel, le casier, c’est la cage de crabes, c’est une cage qui est envoyée dans le fond de la mer. Puis cette cage-là, avec une corde, est reliée à une bouée qui flotte à la surface. La problématique qu’on a c’est que toutes ces cordages-là, qui sont reliés entre la cage au fond de la mer et la bouée au-dessus, ça crée un labyrinthe de cordes que les baleines doivent traverser quand elles se nourrissent, quand elles font les migrations, puis tout ça… Fait que les baleines s’empêtrent dans ces cordes-là.
[Plan rapproché sur le dessus d’un bateau puis sur la mer dans le brouillard.]
À la place d’avoir la bouée qui flotte au-dessus de la mer à la vue des pêcheurs, nous on l’envoie au fond de l’eau.
[Retour sur Olivier.]
Puis on enroule toute la corde à l’intérieur de la bouée. La bouée, c’est ce qu’on peut voir ici.
[Plan sur six bouées rectangulaires oranges posées les unes sur les autres sur une palette puis sur une bouée sur le pont d’un bateau et retour sur Olivier qui montre une des bouées.]
Quand la bouée elle a reçu le bon signal, qui vient de la part du bateau, le bras vient se déclencher.
[Plan sur Olivier Grenier, déclenchant le bras d’une bouée puis qui fait tourner une partie à l’intérieur de la bouée.]
Ça permet de relâcher la corde. Le « spool » devient libre. Et la bouée fait à peu près une cinquantaine de livres. Fait que ça permet, à elle, de remonter jusqu’à la surface.
[Musique de fond reprend.]
[Plan sur un homme sortant une bouée de l’eau et la remontant sur le pont d’un bateau.]
On est à l’étape de prototypes fonctionnels, fait qu’on a équipé une quinzaine de bateaux en Gaspésie. On a 130 bouées qui sont en opération un peu partout au Québec. Cet environnement corrosif-là, en même temps que sous pression, effectivement, ça comporte des grands challenges d’ingénierie. Surtout, qu’on essaye de bâtir quelque chose de léger, à moindre coût, pour que les pêcheurs se ruinent pas en achetant nos systèmes.
[Plan sur l’enroulement mécanique du cordage d’une bouée, sur un bateau.]
On vient greffer les solutions d’aujourd’hui, la technologie d’aujourd’hui, sur ce qui se font actuellement.
[Plan sur un homme relâchant une bouée et un casier de pêche dans l’eau puis sur une bouée flottant à la surface de l’eau.]
C’est ça, on essaye de donner des meilleurs outils pour pouvoir pêcher plus responsablement.
[Logo Exploramer.]
[Musique de fond s’arrête.]